La situation actuelle d'Atari porte à croire que le piratage n'existe
plus. Détrompez-vous ! Même si celui-ci est moindre, les crackers n'ont
pas cessé de bidouiller nos chers logiciels et de distribuer ceux-cis
comme de vulgaires freeware.
La situation est grave car le nombre
d'éditeur étant ce qu'il est (c'est à dire plutôt faiblard), je trouve
lamentable que de pareilles situations se produisent encore à notre
époque. Le sujet a souvent été soulevé, il le sera une fois de plus...
Qui n'a jamais eu dans sa logithèque une version pirate d'un jeux ou
d'un logiciel commercial ? C'est devenu une pratique courante et ce
depuis les débuts de la micro. Si mon choix s'est porté sur un article
de ce type, c'est qu'une suprenante découverte m'est apparue en ce jour
du 24 décembre. Alors que je surfais tranquillement sur le Net, j'ai
décidé d'aller faire un petit tour un peu par hasard sur un BBS dont je
ne citerais pas le nom (nah !) afin que les esprits les plus mesquins ne
s'y rendent et surtout de ne pas être accusé d'incitation à la débauche.
Après une page d'accueil assez innocente, me voici face à une rubrique
'téléchargement' me proposant des centaines de logiciels pour mon Atari.
Jusque là, rien d'anormal sauf que la liste etait composée de noms
plutôt étranges. Le suffixe 'démo' n'apparaissait nulle part ce qui
commença à m'intriguer légèrement. Voici, rien que pour vos yeux un
extrait de ce que l'on pouvait y trouver :
Le redac'chef avait justement parlé d'un CD de plus de 900 jeux dans le précédent STimulus, sachez que le pirate est le même que celui du BBS. Il s'agit de 'STRATAGEM' mais ne croyez pas qu'il est le seul. VECTRONIX et EUROSWAP sont toujours actifs pour le plus grand malheur des éditeurs. Ces deux derniers groupes avaient réussi le pari de pirater les derniers jeux STe/Falcon le jour meme de leur sortie. Ainsi, ZERO 5, SUBSTATION et OBSESSION se sont vu difusés dans le monde entier par l'intermédiaire de ces fameux BBS. Frontier Software avait prouvé qu'en éditant des jeux de qualité, les ventes atteignaient des chiffres plus que raisonnables. Pourquoi cette societe a quitté l'Atari du jour au lendemain ? Pour la simple raion qu'il avaient perdu environs 40% de chiffre à cause des crackers. Dans ces conditions, on peut dire que le piratage a vraiment tué le ST de part le fait que les éditeurs ont tourné le dos à nos machines (ce qui est tout a fait compréhensible).
Evidemment, les plus malins diront que les logiciels sont trop chers mais le prix serait moindre si la copie illégale n'etait pas aussi répandue. A une certaine époque, certains pirates vendaient carrément les copies à 15 F la disquette, voir plus... L'on peut distinguer deux types de pirates : les 'plusconquemoitumeurt' qui pratiquent des transactions comme celle citée précédemment, et les pirates 'intelligents' qui crackent par plaisir et même patchent les programmes sans pour autant le diffuser. Ainsi, j'ai déjà vu tourner des jeux ST sur Falcon alors que dans leur version d'origine, même BACKWARD ne pouvait rien y faire.
Aujourd'hui, j'ai appri qu'un des plus grand pirate sur Atari va éditer un nouveau magazine. Je pense que cette personne se reconnaîtra et j'espère vraiment que ses pratiques ont changées. Car s'il pirate toujours et que les sociétés lui envoyent leurs nouveautés, j'en connais qui vont vite faire fortune...
Voila, j'espère ne pas vous avoir trop ennuyé avec mes histoires mais je pense qu'il temps cette fois-ci que chacun prenne ses responsabilités une bonne fois pour toutes si l'on ne veut pas que l'Atari disparaisse définitivement. Si la place le permet, vous trouverez dans le dossier 'BONUX' une petite compilation d'intros pirates pour ST, histoire de rappeler les bons souvenirs car ces pirates étaient aussi de véritables démomakers pleins de talents... Seules leurs intentions étaient mauvaises...
Devil