Voici la seconde série de cours sur l'assembleur 68000 sur Atari.
Ce cours fait suite à la première série. J'espère pour vous que
cette première série a été parfaitement comprise, et que RIEN n'a
été laissé de coté. Partant de ce principe, nous pouvons dire que
vos bases sont bien solides, et que nous allons pouvoir allez
beaucoup plus vite. La première série était destinée à vous
apprendre le mécanisme de fonctionnement du 68000 et du ST au
niveau de son système d'exploitation, la seconde série ne sera
qu'un ensemble de ficelles, de clefs d'accès à divers choses. Si
vous avez PARFAITEMENT étudiés la première série, vous pourrez
tirer doucement sur ces ficelles afin de faire venir à vous les
informations.
Si par contre vous 'pensez' avoir compris la première série mais
que vous n'êtes pas 'certain' de tout avoir compris, il est
encore temps de la relire car d'ici quelques pages vous allez
commencer à vous sentir perdu, ce qui serait bien dommage!!! Pour
vérifier un tout petit peu vos connaissances, voici quelques
questions toutes bêtes :
- MOVE.L #$12345678,A0
MOVE.W #$1234,A0
Qu'obtient-on dans A0 ?
- MOVE.L #$12345678,A0
MOVE.B #$12,A0
Qu'obtient-on dans A0 ?
- Pouvez-vous expliquer concrètement ce qui se passe lorsque je fais MOVE.W #$2700,SR ?
MOVE.L #MESSAGE,-(SP)
MOVE.W #9,-(SP)
TRAP #1
ADDQ.L #4,SP
Que réalise cette fonction ?
Avant de vous donner les réponses, voici la liste (non
définitive) de ce qui sera traité dans cette seconde série de
cours. Les traps (comment les reprogrammer), la Ligne A, le GEM,
les tableaux, les programmes auto-modifiables, les macros, les
inclusions de fichiers, etc...
A chaque fois, le travail
consistera à vous indiquer comment faire et à vous fournir une
liste d'articles, d'ouvrages plus ou moins précis dans ce
domaine.
Il m'a semblé en effet ridicule de tartiner par exemple
50 pages sur le GEM alors que cela n'est pas susceptible
d' intéresser tout le monde. Par contre il m'a semblé normal de
dégrossir ce sujet et de fournir toutes les pièces nécessaires
(ou, du moins, les pièces dont j'ai connaissance) afin que ceux d'
entre vous qui désirent réaliser des applications de haut niveau
puissent le faire. Il leur faudra bosser mais en assembleur il
est courant de passer beaucoup de temps simplement à chercher de
la documentation.
Je vous fournis donc la liste de celle-ci, à
vous de voir si vous en avez besoin. A titre indicatif, la doc
que j'utilise pour GEM se nomme PRO GEM, fait environ 200 pages,
et est toute en Anglais !!!! Vous vous rendez donc bien compte que
faire un cours complet sur GEM grossirait de manière stupide ce
cours d'assembleur !!!!
C'est ce même principe qui sera utilisé pour les différents
sujets abordés dans cette seconde série. Vous trouverez
d'ailleurs 2 livrets, le premier comprenant les cours eux-mêmes,
le second comportant de courts listings sur les différents
sujets. Attention, ces listings sont pour la plupart
inutilisables sans avoir lu au préalable le cours correspondant.
Pour finir je vous donnerai le même conseil que pour la première
série : prenez votre temps, relisez bien chaque chapitre, faites
des petits programmes en utilisant ce que vous venez d'apprendre !
Résultat du concours : Si vous avez faux à un seul truc, je
vous conseille vivement de reprendre le premier cours!!!
- On obtient #$00001234 dans A0. Ceux qui ont répondu qu'on
obtenait #$12341234 ont tout faux! En effet on aurait obtenu
#$12341234 si l'opération avait eu lieu sur un registre de
données.
Sur un registre d'adresse pris en opérande destination, il y a
extension sur le poids fort. Là, y-en-a déjà 50% qui reprennent la
série 1......
- On n'obtient rien du tout parce qu'on ne peut pas assembler !!!
On ne peut travailler avec un registre d'adresse comme opérande
destination que sur le format word ou long word mais pas sur le
format byte.
- $2700 cela donne en binaire %0010011100000000. Si on plaque ce
nombre sur le Status Register (ceux qui croyaient que SR c'était
la pile et qui on donc confondu avec SP doivent impérativement
recommencer la série 1 en entier, ils sont juste prêts pour ne
rien comprendre à la suite !), on se rend compte que les bits mis
à 1 dans ce nombre correspondent aux bits S,I2,I1 et I0.
Comme on ne peut taper dans le SR qu'en mode superviseur, on en
déduit qu'une telle opération ne peut se faire que dans ce mode.
Notre MOVE conserve donc le bit superviseur dans l'état 1 puis
force les bits décrivant le niveau d'interruption à 1. Le niveau
d'interruption minimal pris en cours est donc le niveau 7 qui est
le niveau maximum. En résumé, nous venons de bloquer, d'interdire
les interruptions.
- Cette fonction réalise 2 choses. Tout d'abord l'affichage du
texte situé à l'adresse MESSAGE. C'est en effet la fonction
Cconws() du gemdos. Mais cette fonction réalise aussi autre
chose.... une joyeuse erreur ! car en passant l'adresse puis le
numéro de la fonction nous avons modifié la pile de 6 bytes (un
long word pour l'adresse et un word pour le numéro de fonction)
or nous ne corrigeons que de 4 !!!!!
D'après vos réponses, vous pouvez continuer ou alors
recommencer la série 1 avec un peu moins d'empressement. Il faut
TOUT comprendre, c'est ça le secret. Si vous avez commis quelques
erreurs et que voulez cependant attaquer directement la seconde
série, ne soyez pas étonné d'abandonner l'assembleur dans
quelques mois, découragé par des montagnes de listings auxquels
vous ne comprendrez rien !
Bon courage