La vue de l’ange

Au belvédère de Fourvière, accoudé contre le parapet qui me sépare du vide… Là, j’y ai vaincu ma peur des hauteurs. Là, j’y admire maintenant l’horizon, les Alpes, les nuages, et parfois les arc-en-ciels.
Ou plus bas, sur le pont rouge à haubans qui relie Presqu’Ile et Vieux Lyon… Là, j’y ai combattu ma peur des vibrations. Le truc ? Se croire léger, s’imaginer avoir des ailes. Là, j’y admire maintenant les nuages, la ville et ses hauteurs, et parfois les gens.

Là, fierté d’avoir affronté mes démons.
Là, sonne le glas de mes angoisses.
Là, sont célébrées quelques victoires sur moi-même.

Et d’un regard bienveillant, je contemple la vie comme on observe un tableau de maître. Je me surprend à imaginer le parcours de telle ou telle personne marchant plus bas. De temps en temps, portant ma vision vers les nuages, je goûte à l’euphorie du sublime. Je reste les pieds sur terre, mais mon âme s’envole pour quelques secondes d’éternité.

Que dit-il ? que je suis semblable à les anges ?