Le cul de Notre Dame

Debout, une main posée contre le rebord du pont de la Tournelle, le regard parcourant l’ouest.
Ou marchant sur les quais en dessous, l’esprit libre mais tourné vers le soleil couchant.

Là, je contemple un étrange vaisseau qui semble flotter sur la Seine. Une dentelle de pierre façonnée par la main et la foi des hommes. L’image peut varier, selon le temps : je la vois sous un ciel bleu, avec ou sans nuages parcourant le ciel, sous la bruine ou une pluie dense, souvent la nuit, parfois le jour. J’imagine que le temps s’accélère et que les nuages et les journées défilent plus rapidement. Mais l’édifice est toujours là.

Même si je sais que son temps viendra, que cette cathédrale s’effondrera un jour… A l’échelle qui est la mienne, vient en moi le sentiment que certaines choses sont immuables.

Un point de repère, sur lequel accrocher les épisodes de ma vie et pouvoir prendre la mesure sur moi-même.